Pierre BROUSTEAU

Très belle photo de Pierre, MONSIEUR Pierre BROUSTEAU, qui reste et restera à jamais dans vos pensées, à jamais dans vos cœurs.....

Superbe texte, lu par Gilles, lors de la cérémonie civile au crématorium de Cannes le jeudi 28 août.
Texte d'ailleurs qui à fait rire l'assemblée, et à l'image de Pierre.....


Notre père n’aimait ni les longs discours ni les mondanités.
On se demandait même s’il viendrait assister à son propre enterrement !
Voilà pourquoi nous avons choisi de vous parler de lui avec un inventaire à la Prévert.

Agenais, de père gascon et de mère suisse, il a gardé les principaux traits de caractère de cette double ascendance : droiture, têtu comme un gascon, amoureux du chocolat et de la discrétion.
Il avait le sens de l’humour, La voix chaleureuse, Le regard pétillant ...
Il était intègre, sage, tolérant et pudique.
Toujours prêt à rendre service.

Cultivé et doté d’une mémoire prodigieuse : il n’a jamais perdu une seule partie de Trivial Pursuit !
C’était un joueur de belote parfois téméraire mais redoutable
Cruciverbiste chevronné.

Amateur de bonne chère à l’appétit gargantuesque : il était capable d’avaler 13 douzaines d’huitres d’affilée.

Il a exercé différents métiers dans sa vie : cadre administratif pendant 40 ans, puis chauffeur particulier et surveillant de baignade pour 7 petits enfants, sage-femme pour l’accouchement du dernier, mari et soutien fidèle de la maire.
C’était aussi un bricoleur infatigable, Briconautes perd un de ses meilleurs clients : il a installé seul son chauffage central dans les années 80 à l’aide d’un simple manuel acheté en librairie !
Jardinier amoureux de la nature, nature qu’il laissait volontiers s’exprimer en toute liberté dans le jardin, au détriment parfois du confort de toute la famille.
Sportif accompli sur les terrains de rugby, de tennis ou en ski nautique pendant 6 décennies, il a ensuite passé les 2 dernières en expert multisports confortablement assis dans son fauteuil de designer.

Dresseur de chiens peu exigeant
Amateur de comédies musicales américaines, d’opéra et recordman du monde du nombre de visionnage du film le Parrain 2.
Ecolo convaincu et adepte de la sobriété énergétique dès les années 70, malheur à ceux qui laissaient la lumière allumée ou restaient trop longtemps sous la douche.

Il faisait preuve de scepticisme et refusait tout manichéisme : il était adepte et pratiquant de la pensée complexe.
Il avait l’art de la formule qui fait mouche, et en observateur critique de la société, il faisait régulièrement sienne cette phrase d’Albert Einstein : « Il n’existe que deux choses infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l’Univers je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue ».

Il était fidèle en amitié.
Il a été un bon mari pendant 58 ans : il rappelait qu’il s’était marié un 4 juillet, jour de l’indépendance des Etats-Unis et jour où lui avait perdu la sienne !

C’était un bon frère, si on passe sous silence les grenouilles qu’il cachait dans les poches de sa sœur pour la faire hurler.
C’était un tonton attentionné, un bon père, il nous a transmis toutes ses valeurs, un papy dévoué et bienveillant, voire un peu trop laxiste du point de vue de leurs parents.
Enfin il venait de commencer une nouvelle carrière d’arrière-grand-père.

Voilà tout ce qu’il était pour nous.

Tu nous manques déjà énormément........

Magnifique texte, écrit et lu par ses petits-enfants pour leur papi, à la cérémonie civile...


Papi,
Les quelques mots que nous voulons t’adresser ne seront pas à la hauteur de la personne que tu as été pour nous mais ils témoignent de l’amour et de l’admiration que nous te portons.

Du bord de la piscine, où, on jouait toutes les après-midis d’été, jusqu’au salon, où nous nous regroupions tous pour regarder le grand prix ou le match de rugby du week-end : tu étais là, présent pour nous.
On t’a souvent donné du fil à retordre, que ce soit au cours de nos chasses aux paquets de cigarettes que tu cachais ou en vidant ta piscine lors de concours de plongeons, tous moins bien réalisés les uns que les autres.

Tous ces moments, on les a passés sous ton regard bienveillant, celui du grand père formidable que tu étais.
Si on a pris la parole, c’est pour te remercier de tout, ton hospitalité, ton sourire, ton humour et surtout ton amour.

Peu importe où tu es allé, tu seras toujours avec nous, dans notre cœur.
On t’aime Papi.

Je garderai de pierre Brousteau le souvenir d’un homme au regard espiègle, doté d’une grande aisance relationnelle et s’intéressant beaucoup aux autres.