Frédéric GORGORI

Douce photo de Frédéric GORGORI, MONSIEUR Frédéric GORGORI....
Photo fixe présente lors de la cérémonie civile au Crématorium de Cannes ce 1er Octobre 2025.......

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Photos du Diaporama, diaporama présenté à l'entrée, à la cérémonie aux Roses et à la sortie de la salle du crématorium...

Magnifique texte de Maryvonne pour son tendre époux Frédéric, lors de la cérémonie civile au crématorium de Cannes...


Je remercie toutes les personnes présentes de s’être déplacées pour rendre un dernier hommage à Frédéric. La famille, les amis ainsi que les auxiliaires de vie et les infirmières qui en plus de leur aide au point de vue physique nous ont apporté un vrai soutien moral.
Tous ceux qui l’ont bien connu dans sa jeunesse ou avant sa maladie savent que Frédéric aimait la vie, aimait rire, danser, faire du sport et plaisanter.


Il était professeur de mathématiques. Après notre mariage, nous sommes partis au Sénégal où nous avons eu deux beaux enfants, puis en Espagne et en Côte d’Ivoire et avant de revenir en France où il a travaillé à Grasse puis à Peymeinade. Il adorait son métier, mais c’est en France que les élèves lui ont donné le plus de fil à retordre.


Il travaillait avec beaucoup de sérieux et toute sa vie, il a fait preuve de dignité et de courage.
La dernière année avant la retraite, il se doutait qu’il avait cette maladie à cause des symptômes qui étaient apparus et de ce qu’il avait pu lire à ce propos. Quand la neurologue lui a confirmé le diagnostic, il a simplement dit « Quelle vacherie ou c’est un coup dur! »
Mais sans plus se lamenter sur son sort.


Pendant plusieurs années, nous avons pu vivre normalement, sortir, voyager, faire des randonnées. Il avait peu de handicaps. Nous avons eu la joie d’accueillir nos deux merveilleux petits enfants. Puis petit à petit des gênes plus importantes sont apparues, surtout les trois dernières années. Nous avons tout fait pour rester ensemble. De son côté, il faisait des efforts pour continuer à marcher alors qu’il aurait dû être déjà en fauteuil roulant. Je l’accompagnais, je le soutenais. Quand il tombait, il ne poussait jamais un cri, mais faisait des efforts pour se relever, suffisamment pour que je puisse le hisser sur ses genoux et l’aider à se remettre debout. Nous ne voulions pas être séparés ,nous aurions été malheureux tous les deux.


Quand il a du aller à l’hôpital, il a encore fait preuve de dignité et de courage. Durant toute sa maladie, il ne se plaignait pas, et si parfois il disait qu’il avait mal, c’est qu’il souffrait vraiment beaucoup et cela se voyait.
À l’hôpital, il est resté digne jusqu’au bout, ce qui était d’autant plus poignant car il a eu une fin très pénible.


Maintenant, il est dans la lumière, et si nous souffrons beaucoup de ne plus le voir, il faut se dire qu’il est libre, débarrassé de son calvaire et être content pour lui.

Mais il va terriblement me manquer..........

Superbe texte, écrit et lu par Gaëlle et Cédric pour leur papa à la cérémonie civile...

Mon papou,

Tu as été un père formidable, une personne pleine de vie remplie de passions en tous genres, toujours très occupé à te lancer dans de nouveaux projets jusqu’à ce que la maladie t’en empêche.
Alors maintenant que tu en es libéré, ce que nous te souhaitons du fond du cœur, c’est que là où tu es tu puisses :

- Vérifier avec Napoléon s’il avait bien compris sa propre théorie de la recherche d’un cercle
- Voir des matchs de foot où les légendes s'affrontent
- Assister à des matchs de rugby interdits aux arbitres anglais
- Taper la balle au tennis, descendre d’immenses pentes enneigées au ski et glisser longuement en planche à voile
- Ramasser des tonnes et des tonnes de cèpes et de roubailloux et envoyer les anges curieux sur de fausses pistes
- Vérifier si l’histoire des hommes ressemble à celle qui t’a tant intriguée
- Donner des leçons de pétanque et d’humilité à d’illustres immortels qui embrasseront pas moins le cochonnet sous un feu de railleries
- Fini le diabète et les contrariétés: frites mayo et baba au rhum à tous les repas!
- Bricoler une ou deux étagères en nuage recyclé et un bureau de rêve dans notre future maison
- Suivre le LCI local rempli de bonnes nouvelles… pas sûr que tu les regardes aussi souvent
- Plus besoin de lunettes : tu pourras lire encore et encore tous ces livres qui te faisaient envie
- Photographier de longues heures durant toutes sortes de personnages illustres à grand renfort de réglages sophistiqués et compositions alambiquées
- Programmer sur un ordinateur qui ne plante jamais, sans virus, sans configuration et où les mots de passe fonctionnent toujours même quand on les change tout le temps
- Apprendre un deuxième morceau à la guitare et le chanter avec les amis et la famille que tu vas retrouver

N’oublie pas de faire une caresse à Pipo et à Pinou de notre part

Enfin n’hésite pas à nous faire un petit signe de temps en temps. On te souhaite d’être en paix, ne t’inquiète plus pour nous, tu restes avec nous dans nos cœurs...



Merci papa

Très beau poème, lu par Evelyne pour son frère, lors de la cérémonie civile au crématorium...

L’heure du berger

La lune est rouge au brumeux horizon ;
Dans un brouillard qui danse, la prairie
S'endort fumeuse, et la grenouille crie
Par les joncs verts où circule un frisson ;

Les fleurs des eaux referment leurs corolles ;
Des peupliers profilent aux lointains,
Droits et serrés, leur spectres incertains ;
Vers les buissons errent les lucioles ;

Les chats-huants s'éveillent, et sans bruit
Rament l'air noir avec leurs ailes lourdes,
Et le zénith s'emplit de lueurs sourdes.
Blanche, Vénus émerge, et c'est la Nuit.


Paul Verlaine

Très joli poème Amérindien lu lors de la cérémonie Religieuse, le 1er Octobre 2025, en l'Eglise Notre Dame des Chênes à Grasse...


Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez-moi partir
Car j'ai tellement de choses à faire et à voir !
Ne pleurez pas en pensant à moi !
Soyez reconnaissants pour les belles années
Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
Vous ne pouvez que deviner
Le bonheur que vous m'avez apporté !
Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré !

Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous ne serons séparés que pour quelques temps !

Laissez les souvenirs apaiser votre douleur !
Je ne suis pas loin et la vie continue !
Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je sera là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement
La douceur de l'amour que j'apporterai !

Quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir,
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer !

Je ne suis pas là, je ne dors pas !
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d'automne,
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l'étoile qui brille dans la nuit !

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.